La Confession de Stavroguine

La Confession de Stavroguine est le premier spectacle de la Compagnie des Trous dans la Tête, initialement créé pour être joué en hors les murs, dans des grands appartements, ou monastères, chapelles, églises…
Centre névralgique des Démons de Dostoïevski, ce chapitre est une partie maudite, interdite et publiée 50 ans après le roman. Elle met en scène le fascinant Nikolaï Stavroguine dans un monastère où il livre sa monstrueuse confession à l’évêque Tikhone.

C’est une mise en scène où la réalité côtoie l’étrangeté du cauchemar, où les fantômes ressurgissent. « Ayant péché, chaque homme a péché contre tous, et chaque homme, même dans une mesure infime, est coupable du péché des autres ». Il ne s’agit pourtant pas d’incriminer les spectateurs. Par son caractère intime, La Confession de Stavroguine est une exploration collective, celle de l’âme humaine.

Dostoïevski délivre la psychologie par une autre libération, celle du langage : seul détenteur d’une possible définition de l’homme et de l’abîme qui l’entoure. Ainsi le sens est soumis au jugement personnel. Car le spectateur est ici juge. Ce n’est pas un rôle, mais une fonction. La nécessité d’être de cet aveu.